Tout homme public entré en politique verra désormais ses "Mémoires" décortiquées (quel étonnement déjà de publier des "Mémoires" avant le crépuscule de son existence...). Après Frédéric Mitterrand, c'est au tour du judoka David Douillet d'en faire l'expérience. Lorsqu'il publie en 1998 son autobiographie, le tout récent champion olympique est loin de se douter que ses confessions seront minutieusement analysées quelque dix ans plus tard. Grâce au Canard enchaîné, c'est désormais chose faite.
Dans son édition du mercredi 4 novembre, l'hebdomadaire publie quelques-unes des meilleures feuilles de cet opus très sobrement intitulé L'Ame du conquérant (Robert Laffont, 1998). Justifiant sur trois pages ce qu'il appelle sa "misogynie rationnelle", le député des Yvelines y dévoile ses projets pour la femme du XXIe siècle : "Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n'est pas quelque chose de naturel, de valorisant, explique-t-il. Pour l'équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer."
"C'est la mère qui a dans ses gènes, dans son instinct, cette faculté originelle d'élever des enfants. Si Dieu a donné le don de procréation aux femmes, ce n'est pas par hasard", poursuit-il. "De fait, cette femme-là, quand elle a une activité professionnelle externe, pour des raisons de choix ou de nécessité, elle ne peut plus jouer ce rôle d'accompagnement essentiel. (...) Je considère que ce noyau est déstructuré. Les fondements sur lesquels étaient bâtie l'humanité, l'éducation en particulier, sont en partie ébranlés", ajoute David Douillet, aujourd'hui membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale. Oui, vous avez bien lu : affaires "culturelles" et "éducation".
Toutefois, visiblement davantage porté sur les affaires "naturelles" que "culturelles", il répond par avance aux critiques : "On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes !" Interrogé sur ce passage à plusieurs reprises après la publication de son ouvrage, David Douillet avait expliqué, à l'époque, que le terme de "tapette" visait seulement "les hommes qui ne s'assument pas"... Nous voilà rassurés.
Et dire qu'au même moment, Claude Levi-Strauss est mort... Quel bonheur doit-il éprouver d'avoir quitté une telle défaite de la pensée que ces deux derniers siècles nous imposent.
Dans son édition du mercredi 4 novembre, l'hebdomadaire publie quelques-unes des meilleures feuilles de cet opus très sobrement intitulé L'Ame du conquérant (Robert Laffont, 1998). Justifiant sur trois pages ce qu'il appelle sa "misogynie rationnelle", le député des Yvelines y dévoile ses projets pour la femme du XXIe siècle : "Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n'est pas quelque chose de naturel, de valorisant, explique-t-il. Pour l'équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer."
"C'est la mère qui a dans ses gènes, dans son instinct, cette faculté originelle d'élever des enfants. Si Dieu a donné le don de procréation aux femmes, ce n'est pas par hasard", poursuit-il. "De fait, cette femme-là, quand elle a une activité professionnelle externe, pour des raisons de choix ou de nécessité, elle ne peut plus jouer ce rôle d'accompagnement essentiel. (...) Je considère que ce noyau est déstructuré. Les fondements sur lesquels étaient bâtie l'humanité, l'éducation en particulier, sont en partie ébranlés", ajoute David Douillet, aujourd'hui membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée nationale. Oui, vous avez bien lu : affaires "culturelles" et "éducation".
Toutefois, visiblement davantage porté sur les affaires "naturelles" que "culturelles", il répond par avance aux critiques : "On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes !" Interrogé sur ce passage à plusieurs reprises après la publication de son ouvrage, David Douillet avait expliqué, à l'époque, que le terme de "tapette" visait seulement "les hommes qui ne s'assument pas"... Nous voilà rassurés.
Et dire qu'au même moment, Claude Levi-Strauss est mort... Quel bonheur doit-il éprouver d'avoir quitté une telle défaite de la pensée que ces deux derniers siècles nous imposent.
Pour ma part j'éspère qu'ils ont pas tous les mêmes idées au gouvernement, sinon on est pas sorti de l'auberge. Mais bon, il faut se mettre dans l'esprit de la diversité visée et portée dans et par la majorité, après tout il peut sembler normal qu'en plus des personnes sans aucun passé politique et des stars qui s'y trouvent, il y est aussi des misogyne et des fachos... Pauvre Levy-Strauss il a dû partir réellement déprimé.
RépondreSupprimerhttp://www.dailymotion.com/video/x6v8tp_ella-fitzgerald-it-don-t-mean-a-th_music
RépondreSupprimerSur ce lien, l'exemple d'une femme aux gênes et à l'instinct pervertis... noire qui plus est ! Comble de la perversion, il lui suffit de quelques paroles swingantes pour diriger l'assemblée d'hommes qui l'entoure. Pour reprendre les termes de notre penseur de tatami, elle ébranle les fondements de l'humanité ! Avis aux tapettes ...