En cette période de pré-rentrée universitaire, un petit rappel s'impose à tous ceux qui n'auront pas eu le courage d'écrire 6 ou 7 articles cet été...
Dans la nouvelle culture de l’évaluation académique, introduite en Europe par le processus de Bologne et stimulée par la prolifération des classements universitaires mondiaux, vous devez maximiser votre valeur académique. Pour cela, les règles sont simples et efficaces. Encore faut-il les connaître. En voici quelques unes des plus importantes...
Règle 1 : Cultivez votre "H index"
Dans le régime de concurrence généralisée de la recherche dans lequel nous sommes entrés, la notion de productivité académique intervient à tous les niveaux pour orienter l’allocation des ressources, depuis l’Université prise dans son ensemble jusqu’à chaque enseignant-chercheur pris individuellement, en passant par les départements, les maquettes et les équipes de recherche.
Il existe tout un éventail de critères possibles pour mesurer de votre productivité académique, dont celui du taux de satisfaction de vos étudiants - entre autres paramètres possibles. Mais dans l’immédiat, le principal indicateur qui doit vous préoccuper est celui de l’évaluation quantitative de vos travaux de publication.
Vous l’ignorez encore peut-être, mais vous avez un nouveau totem : le "facteur H" ou "H index" en anglais. Sous cette appellation énigmatique se cache un indicateur statistique, une formule mathématique destinée à mesurer votre valeur académique. "H" pour "Hirsch", du nom du physicien Jorge E. Hirsch qui a élaboré cet instrument statistique en 2005. Cet indicateur se calcule à partir de vos données bibliométriques. Aujourd’hui, n’importe qui peut très facilement, en quelques clics, connaître le facteur H de n’importe quel chercheur dans le monde – le vôtre y compris. Cet indicateur combine deux types de variables : le nombre d’articles que vous avez publiés dans votre vie (ou plus exactement le nombre d’articles recensés par les bases de données électroniques disponibles) et le nombre de fois que vos articles ont été cités par d’autres (encore une fois dans les articles recensés par les bases de données électroniques disponibles).
Cet indice est censé mesurer votre valeur académique par "l’impact citationnel" de vos travaux. Le principe est en gros le même que celui du "pagerank" sur google (le pagerank sur google est l’ordre de priorité selon lequel s’affichent les résultats d’une recherche) : plus vous avez de liens pointant vers votre nom (i.e. de citations), plus on estime que vous avez de poids et plus vous montez dans le classement. Cette notion d’impact bibliométrique - nous y reviendrons - est en train de devenir l’alpha et l’omega de l’évaluation académique.
Si cet indicateur est aujourd’hui devenu monnaie courante, du moins en Amérique du Nord et en Chine, c’est parce que les bases de données bibliométriques commerciales l’ont intégré à leurs plateformes en ligne. La plus importante d’entre elles, l’ISI Web of science de Thomson-Reuters™ se fait fort de d’établir, pour n’importe quel chercheur dans le monde, des "rapports citationnels" personnalisé mesurant régulièrement leurs performances. Ces "citation reports" se présentent comme une sorte d’audit individuel, avec graphes et statistiques.
L’instrument est puissant et joue surtout sur vos cordes sensibles : un goût invétéré pour les bons points et les bonnes notes, une bonne dose de narcissisme, une pincée d’esprit de compétition, et le tour est joué.
Aujourd’hui, l’usage du facteur H a littéralement envahi les campus américains, où tout enseignant-chercheur qui se respecte connaît par cœur son H index ainsi que celui de ses collègues. Notez bien que cette fièvre de l’évaluation personnelle n’a pas tant été stimulée par l’administration des Universités que par les enseignants-chercheurs eux-mêmes, dans une sorte d’appropriation spontanée. Le mouvement vient de la base. C’est vous-mêmes, en vous emparant de l’instrument, qui avez le pouvoir d’en faire une norme d’évaluation partagée, intégrée à votre culture, qui vous sera ensuite d’autant plus facilement appliquée à des fins managériales. Le facteur H est entre vos mains. À vous de le propager afin d’en faire l’étalon de votre vérité.
A compter d’aujourd’hui, votre seule et unique priorité sera donc d’accroître votre facteur H, by any means necessary. D’abord parce que, par les temps qui courent, avec un facteur H bas, vous pourriez très vite vous retrouver à enseigner plus que de raison. Ensuite parce que le facteur H est en train de devenir l’indice objectif de votre valeur sur le marché universitaire. Dans un avenir pas si lointain, c’est peut-être aussi sur cette base que vous négocierez votre salaire avec votre administration.
Dorénavant, vous vous tiendrez donc informé en temps réel de l’évolution comparée de votre facteur H et de celui de vos collègues et néanmoins amis - et vous réagirez en conséquence. Par manque de vigilance, vous risqueriez un beau matin de vous retrouver avec un emploi du temps saturé de TD de L1 alors que vos confrères enchaîneront cocktail sur cocktail dans des colloques internationaux. Inversement, si un collègue moins bien coté vous cherche des noises, rappelez-lui publiquement son facteur H. Cela lui rabattra son caquet.
La plupart des index et classements bibliométriques existants ont été critiqués pour leur manque de scientificité. Mais cela ne doit pas vous empêcher d’y faire référence. Tout ce qui compte ici, un peu comme pour les prophéties auto-réalisatrices et les phénomènes d’emballements boursiers, ce n’est pas que la croyance soit vraie, mais qu’elle produise de la réalité. Oubliez la vérité. Cessez de vouloir changer la réalité.
Règle 2 : grimpez dans le classement ATP des chercheurs
Vous devez désormais vous penser comme un tennisman. Chaque communication, chaque article est un match, chaque paragraphe est un set. Votre objectif : battre vos concurrents et grimper dans le classement ATP de votre discipline. Le ranking, la logique du classement est partout. Apprenez que la recherche est un sport de compétition. Pour mieux vous habituer mentalement à ce nouvel univers, méditez sur le classement mondial des chercheurs en legal studies, sur le ranking des chercheurs afro-américains en SHS ou sur le classement mondial des chercheurs en philosophie du droit, que vous trouverez facilement sur internet.
Soyez ambitieux, visez le top five. Évidemment, à chacun de vos succès, rendez publique votre nouveau statut de chercheur "de classe mondiale", intégrez votre ranking à votre CV, faites figurer votre photo et votre rang de classement sur la page web de votre département comme le font déjà la majorité de vos collègues américains. Vous allez faire des jaloux.
Souvenez-vous aussi que les rankings individuels s’agrègent pour former le ranking de votre département ou de votre équipe de recherche. Débusquez alors parmi vos collègues ceux qui font dangereusement baisser le ranking de votre petite PME. C’est essentiel car, vous l’avez bien compris, vos financements vont dépendre du rang de vos différents programmes dans le grand palmarès des Universités, des départements, des formations et des diplômes.
Règle 3 : investissez dans des activités académiquement rentables
Dans votre vie quotidienne, cette nouvelle finalité implique que vous rationalisiez encore davantage votre gestion du temps, dans l’objectif de maximiser vos activités académiquement rentables. Souvenez-vous de la loi de Pareto : 80% de la valeur de ce que vous faites provient seulement de 20% de votre activité. Cela fait une sacrée marge. Pour optimiser ce ratio, coupez dans vos activités professionnelles improductives. Dégraissez votre propre mammouth.
Ne commettez surtout pas l’erreur de vous investir dans les tâches d’enseignement, cela ne vous rapporterait rien. Pire, en réduisant par là votre temps de publication disponible, vous mettriez votre évaluation en péril. Cela veut dire que la préparation de vos cours ne figure en aucun cas parmi vos priorités. De vieux polycops et des effets de manches feront l’affaire - ceci agrémenté d’une bonne dose de démagogie, au cas où vos étudiants seraient appelés à vous évaluer.
Ne vous laissez pas non plus cannibaliser par ces autres activités improductives que sont les tâches administratives et le travail de gestion pédagogique.
Avec cette méthode, ainsi qu’avec d’autres techniques de maximisation des performances que vous trouverez détaillées par exemple sur le site http://www.academicproductivity.com/. Vous arriverez sans peine à dégager de longues plages de temps académiquement productif.
Mais ne vous y méprenez pas, cela ne signifie pas non plus que vous deviez vraiment faire de la recherche. Là aussi, les choses ont changé.
Règle 4 : ne faites pas de la recherche, écrivez des papiers
Vous devez laisser tomber cette autre illusion. Dans l’univers académique 2.0, vous l’avez compris, votre but number one est de publier. Mais pas de faire de la recherche. La nuance est de taille et il est essentiel pour vous de bien la saisir, faute de quoi vous risquez fort de rester sur le carreau.
Comme le montre bien Luis Von Ahn, la conjonction de l’explosion mondiale du nombre de chercheurs et de l’impératif productiviste du "publish or perish" produit de fait une "masse proprement délirante d’articles écrits chaque année, dont l’écrasante majorité n’apporte pas grand-chose (voire rien du tout) à notre savoir collectif. Ce n’est, en fin de compte, rien d’autre que du spam." [1]
En ce qui vous concerne, peu vous importent les effets que ces pratiques peuvent avoir à une échelle "macro" sur l’état de la recherche ou sur le sens même de l’activité de chercheur. Surproduction, redondance infinie et saturation universelle d’articles totalement dispensables sont autant d’effets de masse qui n’entrent pas en ligne de compte dans les eaux froides de vos calculs égoïstes. Votre seule et unique préoccupation est de tirer votre épingle du jeu. Pour cela, vous devez apprendre les ficelles de votre nouveau métier et devenir un redoutable spammeur académique.
Règle 5 : n’écrivez pas de livres, tronçonnez
Pour vos publications, oubliez les monographies - dans notre nouveau régime de production du savoir, ça vaut peanuts. Si vous êtes chercheur en sciences humaines et sociales surtout, renoncez à écrire des livres. À quoi bon, puisqu’ils ne seront pas directement recensés par les bases de données bibliométriques ? C’est bien simple : aujourd’hui, leur monnaie n’a plus cours. Non seulement écrire des livres est largement inutile, mais, pire, cela fait dangereusement baisser votre productivité académique. Un ouvrage, c’est au minimum 300 pages – réfléchissez : cela fait l’équivalent de combien d’articles potentiels ainsi sacrifiés en pure perte ? Quel sens y aurait-il à s’enfermer dans un travail d’aussi longue haleine pour de si maigres résultats ?
Faites le deuil de vos émois de jeunesse, de votre admiration adolescente pour les grands livres. Nous ne sommes plus au temps des Barthes, Deleuze, Foucault ou Derrida. Aujourd’hui, de toute façon, toutes choses égales par ailleurs, ils ne pèseraient rien, leur poids bibliométrique ayant été en leur temps, comparé au vôtre aujourd’hui, proche du degré zéro : pensez, jusqu’à un âge avancé, pas un seul article publié dans des revues répertoriées par ISI web of science™. Des nains académiques, des nabots du H-index.
Règle 6 : identifiez le "facteur d’impact" de vos publications potentielles
Il ne suffit pas d’écrire, encore faut-il être publié, et bien publié. Votre but est de décrocher le plus de publications possibles dans des revues internationales à fort impact bibliométrique. C’est le sésame de toute votre carrière. Pour cela, il faut commencer par ne pas vous tromper d’adresse.
N’allez surtout pas envoyer inconsidérément un article à une revue au prétexte stupide que vous l’estimez intellectuellement. Ce genre de considération n’a plus aucune espèce de pertinence. La première chose que vous avez à faire est d’identifier les revues les mieux cotées sur le marché académique de votre discipline. Pour cela, consultez les classements de revues. Pas la liste de l’AERES, classée en A, B, B’, C, émouvante par son amateurisme franchouillard, mais des listes dûment certifiées par les experts en "impact factor" de chez ISI Thomson Reuters™. Cette firme publie un ranking annuel "scientifiquement" établi des revues en fonction du nombre de citations desdites revues dans d’autres revues (c’est évidemment un serpent qui se mord la queue, mais, vous l’avez compris, on en est plus à ça près). Avant même d’ouvrir votre traitement de texte, consultez donc la dernière édition du "Journal Citation Report®" et repérez dans votre discipline quelles sont les revues à plus haut facteur d’impact. Ce sont vos cibles principales. C’est par elles que vous commencerez votre campagne de soumission d’article.
Cette étape est capitale car le profit citationnel que vous retirerez de votre article dépendra très largement de la visibilité de la revue dans laquelle vous le publiez.
Règle 7 : pensez servile, vendez-vous
Dès que vous cliquez sur la touche ENTER de votre ordinateur pour envoyer votre article en document attaché par email au comité de lecture, vous entrez dans un autre jeu, le "publication game", avec ses codes et ses étapes bien spécifiques.
Avec un peu de chance, environ un an après votre première soumission, un email de la rédaction vous parvient, vous demandant de resoumettre votre papier en intégrant les demandes des referees. Ayez bien conscience qu’il s’agit là d’une offre que vous ne pouvez pas refuser, même et surtout si les remarques ne sont pas seulement marginales mais exigent une modification substantielle de vos thèses.
À ce stade, votre seule chance de publication est de vous soumettre servilement à toutes les demandes de tous les referees (vous n’êtes pas en effet sans savoir que chacun d’entre eux dispose d’un droit de veto sur votre texte). Ignorez les remarques vexantes de referees drapés dans leur anonymat, vous vous vengerez sur d’autres plus tard, lorsque vous serez à votre tour membre du board. Pour l’heure, mettez votre fierté et vos convictions au placard et, au besoin, changez complètement votre thèse, votre plan et vos conclusions. Vous n’avez pas de scrupules à avoir. Faute de suivre cette voie, vous risqueriez de devenir un "non publiant". Votre pire cauchemar.
Souvent donc, entre vos idées et votre réussite académique, il vous faudra choisir. De façon plus générale, cela va sans dire, fuyez les sujets authentiquement polémiques et les prises de position tranchées. Évitez aussi les sujets trop novateurs ou trop atypiques : ils sont risqués. Ne critiquez jamais un auteur ayant du pouvoir institutionnel dans votre champ. Réservez vos critiques aux outsiders.
Dans votre phase de rédaction, votre but n’est pas la créativité, mais la conformité aux attentes des referees. Renseignez-vous sur leurs centres d’intérêt et sur leur positionnement intellectuel. Dans votre tête, devancez toutes leurs critiques potentielles, pliez-vous à toutes leurs exigences avant même qu’elles aient été exprimées. Faites allégeance. Citez impérativement les membres du comité de lecture dans votre article, en soulignant toute l’importance de leurs travaux décisifs. Citez aussi le plus possible d’articles publiés dans la revue en question : l’éditeur sera sensible à vos efforts visant à gonfler l’impact citationnel de sa revue, son JIF (Journal Impact factor). Vous devez apprendre à vous vendre.
Si vous ne suivez pas ces règles élémentaires, vous vous trouverez devant une alternative moralement coûteuse et éminemment chronophage : accepter des révisions substantielles ou voir votre article refusé. Dans ce second cas de figure, vous aurez perdu un temps très précieux. Devenez donc votre propre évaluateur et scalpez en amont tout ce qui dépasse.
Une fois publié, vous n’êtes cependant qu’à la moitié du chemin. En effet, en l’état, votre article ne vaut encore rien ou pas grand-chose sur le marché de l’évaluation. Comme nous l’avons vu, dans le grand casino de l’évaluation bibliométrique, ce n’est pas le nombre d’articles publiés qui compte per se, mais le nombre de fois que chacun de vos articles aura été cité.
Règle 8 : renforcez votre capital citationnel
Dans votre malheur, vous avez de la chance : en effet, les évaluations bibliométriques fondées sur le nombre de citations ne mesurent pas la qualité de votre recherche. Encore une fois, laissez tomber cette vieille lune. En réalité, la seule chose qui compte est votre visibilité citationnelle, le buzz que vous réussissez à produire. Dans cette nouvelle économie, le seul objectif est de faire parler de vous, et ce, à la limite, indépendamment du contenu de ce que vous faites.
Les index de citation ne disposent en effet d’aucun instrument capable d’apprécier le sens d’une citation : qu’elle soit laudative, purement tactique, fortement polémique ou franchement disqualifiante, elle a toujours, en fin de compte, la même valeur. L’analyse citationnelle est une taupe, quasi aveugle, ne répondant qu’à un seul stimulus : le nombre d’occurrences d’un nom et d’un titre.
Pour augmenter votre capital citationnel, vous disposez d’une série de techniques simples, la plupart répertoriées par le chercheur suisse Fridemann Mattern [2] :
• Pratiquez l’autocitation, mais avec modération, car le "citation index" repère les pratiques d’autocitation outrancières.
• Plus payant : citez vos collègues et amis. Ils vous le rendront au centuple. Pensez vos citations comme autant de "pokes" sur facebook.
• N’oubliez pas que vos doctorants sont votre clientèle captive : veillez à ce qu’ils vous citent plusieurs fois dans chacun de leurs articles. Pensez-les comme une écurie, une machine travaillant à étoffer votre poids citationnel.
• Usez et abusez de la pratique de la signature collective. Appropriez-vous les travaux de vos doctorants en mettant systématiquement votre nom sur leurs articles.
• Étendez ce procédé : si vous dirigez une équipe de recherche, pratiquez le "gift authorship" en offrant à des membres choisis de votre labo la possibilité de cosigner gratuitement un article auquel ils n’ont pas contribué. Votre générosité sera, là encore, amplement récompensée.
• Jouez la quantité plutôt que la qualité : écrivez le plus d’articles possibles.
• Ne vous reposez jamais sur vos lauriers : votre évaluation bibliométrique est mise à jour en permanence, votre place n’est jamais acquise.
• Trouvez des titres accrocheurs : cela plaira et vos articles seront davantage cités.
• Écrivez des articles de synthèse plutôt que des résultats de recherches innovantes. Les statistiques montrent qu’en contexte d’inflation bibliographique, les articles de "survey" sur la littérature existante sont davantage cités que les productions originales.
• Devenez un "troller" académique. Le "troll", vous le savez, est ce procédé bien connu sur les listes de discussion consistant à provoquer les autres membres de la communauté afin de susciter une avalanche de réactions. Cette tactique, très payante lorsqu’elle est bien maîtrisée, est un art. Prenez habilement le contre-pied d’une thèse en vogue, et le tour est joué : le tombereau de réponses qui s’ensuivra vous apportera plus que votre lot suffisant de citations. Devenez donc un troller et multipliez les paradoxes rhétoriques: vous allez faire un malheur.
De façon plus générale, débarrassez-vous de cette idée farfelue que la recherche académique puisse être destinée à éclairer vos concitoyens ou à intervenir de manière critique dans le débat public. Seule vous importe votre fréquence de citation par des chercheurs internationaux de votre micro-sous-champ-sous-disciplinaire. L’extérieur n’existe pas, seule compte votre place dans l’espace académique. Ignorez le monde et enfermez-vous dans votre tour d’ivoire électronique.
Au final, plutôt que de refuser le nouvel ordre des choses en niant l’évidence de votre médiocrité académique – si justement rappelée par notre Président de la République [3] - vous devriez plutôt vous activer un peu et vous préoccuper sérieusement d’augmenter votre facteur H. Vous n’avez plus d’excuses car vous ne pourrez plus dire que vous ne connaissiez pas les règles de notre nouveau jeu.
[1] http://vonahn.blogspot.com/2009/02/academic-publications-20.html
[2] www.informatics-europe.org/ECSS08/papers/mattern.pdf
[3] http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&cat_id=7&press_id=2259&lang=fr
Ce billet est une version remanié et abrégée d'un article rédigé par G. Chamayou dans la revue Contretemps : http://contretemps.eu/interventions/petits-conseils-enseignants-chercheurs-qui-voudront-reussir-leur-evaluation
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