Georges Frederic Haendel (1685-1759) compose Il Trionfo del Tempo e del Disinganno (Le triomphe du temps et de la désillusion) en 1707. Il a alors 22 ans. Le livret, écrit par le Cardinal Pamphili, met en scène la Beauté qui, flattée par le Plaisir, se mire à l'envi et se complaît dans la frivolité avec pour seul souci de ne pas être immarcescible. Le Temps et la Désillusion dénoncent le miroir aux alouettes que lui tend le Plaisir et l’invitent à plonger son regard dans celui de la Vérité.
Dans cet extrait, Un pensiero nemico di pace (une pensée hostile à la paix), la Beauté réfute l'univocité du temps. Il est ici chantée par Cécilia Bartoli. Ou comment toucher les étoiles...
Un pensiero nemico di pace
fece il Tempo volubile edace,
e con l'ali la falce gli diè.
Nacque un altro leggiadro pensiero,
per negare sì rigido impero,
ond'il Tempo più Tempo non è.
Une pensée hostile à la paix
A fait du Temps un glouton avide,
Et lui a donné la faux avec ses ailes.
Une nouvelle et douce pensée est née,
Pour contrarier un empire si inflexible,
Et par elle le Temps n'est plus le Temps.
G.F. Haendel, Il trionfo del Tempo e del Dinganno. Air de la Beauté : Un pensiero nemico di pace. Interprétée par Cécila Bartoli et Les musiciens du Louvre-Grenoble (Direction : Marc Minkowski). Album : Opera Proibita (Decca, 2005).
dimanche 30 août 2009
Un pensiero nemico di pace
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juste une cie de theatre amateur qui porte Dom Juan jusqu'aux étoiles avec cette musique et ces mots avant qu'il ne soit foudroyé
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